Marans-couchant (les jardins du couchant), Nyon
Maître d'ouvrage : Fond d'investisseurs
Urbanisme: GEA, Mme I. Ramel, Lausanne
Architecture: A Carré SA, M. Bidinost, Lausanne
Architecture paysagère: rbl architecture paysagère, M. Raymond Bulliard, Genève
Parcelle : 35'845m2
Aménagements extérieurs : 12'452m2
Coûts des aménagements extérieurs sans honoraires : CHF 6 mio.
Avant-projet et projet: 2011, 2014
Exécution: 2016-2019
Projet Marans-Couchant à Nyon, Vaud
Nouveau quartier aux allures de communauté urbaine et aux affectations multiples présente deux tissus urbains différents, l'un à vocation urbaine et l'autre suburbaine. Les deux zones s'articulent autour de la maison de quartier, la crèche, l’EMS, le marché couvert et les jardins potagers. Chaque zone a son propre espace de rencontre, qui constituent les deux points stratégiques du site. Le troisième élément qui complète le site de Marans-Couchant sont deux espaces voués à la nature cultivée et sauvage.
L'enjeu du projet est de proposer des espaces identitaires et autogérés pour assurer une haute qualité de vie aux habitants. L'espace public est agrémenté par des pavillons semi-privés voué à la vie du quartier, ils permettent de déposer le mobilier, jeux et autres ustensiles essentiels à la vie communautaire.
Les plantes sont les maîtresses du lieu. Seulement des plantes comestibles et/ou médicinales ont été choisies. Un cours d'eau, en canalisation souterraine, aujourd'hui, est libéré et traverse un nouvel espace voué à la nature sauvage et en partie pédagogique.
L'ensemble des eaux pluviales du quartier sont acheminées vers et accumulés dans des réservoirs souterrain naturel où ils sont diffusés continuellement vers le cours d'eau du Corjon. Le quartier de Marans-Couchant se trouve sur une couche géologique imperméable, l'infiltration n'étant pas possible.
L'enjeu du projet est de trouver des limites non-répulsives entre les différentes affectations. Les limites peuvent même devenir identitaires. D'un part, cette séparation délimite clairement les zones, mais elle peut rendre intéressant ou important un élément anodin de la zone cloisonné.
Développement durable
Utilisation des matériaux du site :
construction de 3 murs en terre battue de 120mètres
Revêtements perméables
utilisation de matériaux naturels et perméable
évacuation de l'eau de pluie en surface
Plantes
plantes indigènes, sauf certaines plantes comestibles
plantes adaptées aux conditions climatiques du site
grande variétés de plantes et d'écosystèmes
végétalisation des toitures
arbres toujours en pleine terre sans corset en béton
Utilisation des espaces verts
aménagement sans espaces résiduels
répartitions parcimonieuses des zones privées – semi-privées – semi-public et public
zones de rencontres : jardin potager et place centrale
Afin de protéger les ressources naturelles et de réduire au maximum l'impact sur l'environnement, plusieurs éléments ont conditionné le projet :
utilisation des matières d'excavation pour la construction, gestion de l'eau de pluie en surface, plantes adaptées aux conditions climatiques du site et une grande variété de plantes et d'écosystèmes, végétalisation des toitures. Pour garantir un aménagement à long terme, nous promouvons la cohésion sociale.
Espace écologique
Dans l'espace écologique, on peut distinguer trois zones : le lit du corjon étroit, la dépression et la zone hors influence de l'eau. Les dimensions réduites du lit du corjon sont maintenue sur toute sa longueur, afin d'éviter le réchauffement le l'eau. La dépression représente la zone inondable et humide du cours d'eau, elle n'est pas configurée pour maintenir l'eau. Les zones hors influence du cours d'eau sont arborisées. Pour promouvoir la biodiversité, la part de la flore spontanée est de 40%, la part de la flore semée et de 40% et la part de la flore plantée de 20%. Cet espace écologique n'est pas accessible. Un espace arborisé avec une clairière est aménagé entre la route de Divonne et la zone écologique.
Remise à ciel ouvert du corjon
La remise à ciel ouvert des cours d'eau permet une gestion écologique des eaux, elle est bénéfique à la biodiversité et permet de créer des écosystèmes pédagogiques à l'intérieur de la ville.
Le corjon est un cours d'eau de petite dimension, 10-20l/s, allant jusqu'à 50 l/s. Sur le site de l'hôpital, en aval, une dépression de quelque 200 m2 a été aménagée avec succès.
Le corjon est remit à ciel ouvert depuis le parking. La zone de la compensation est arborisée tandis que la partie hors zone de compensation aura qu'une strate herbacée et sera accessible.